Jusqu'à
l'arrivée du Web, les développements applicatifs s'envisageaient
dans un cadre maîtrisé : maîtrise des flux d'informations
au sein du réseau local ou du réseau longue distance, nombre
de postes connus, possibilité de simuler les montées en
charge par fonction sur une journée type, etc
Avec l'Internet, tout change. Le concepteur a beaucoup moins de maîtrise sur les modalités d'accès des utilisateurs aux sites Web ; il en est réduit à adopter une démarche pragmatique consistant à tester en permanence la réponse du système d'information aux requêtes des internautes pour déterminer les seuils à partir desquels il lui est nécessaire de basculer sur des plate-formes plus puissantes (en ajoutant de nouveaux serveurs frontaux, en adoptant une architecture de type load-balancing, etc ). Seule contrainte : il ne peut plus jouer sur le facteur débit d'accès à l'application tout simplement parce qu'il ne maîtrise pas les moyens de connexion des internautes au serveur Web. Pourtant de nombreux sites Web (je pense aux sites bancaires ou aux sites des brokers on line qui recourent la plupart du temps à des développements reposant sur des serveurs d'application Java) font comme si la qualité de la connexion entre l'utilisateur et le serveur était aussi dense et aussi " sûre " que celle qui existe sur un réseau local. Pour de nombreuses agences Web, le constat est donc simple : le Web est encore dans une phase d'immaturité, les débits sont trop faibles, attendons quelques temps l'arrivée du haut-débit généralisé promis par les opérateurs et les choses reviendront dans l'ordre. Emportés par le climat ambiant, près de 74% des sites s'apprêteraient d'ailleurs à déployer des applications orientées haut-débit dans les 2 ans à venir. Or la réalité
de l'accès haut-débit n'est pas du tout celui qu'imaginent
ces agences Web. L'incertitude sur les modèles économiques
liés au déploiement d'accès large bande (câble
ou DSL), l'ampleur des investissements nécessaires et l'inertie
liée au parc actuel de PCs connectés avec des modems 28,8
ou 56 Kbps font que l'accès haut-débit à Internet
ne verra sans doute pas le jour de façon massive avant 2004, autant
dire une éternité à l'échelle du Web. La plupart des projets de sites Web reposant sur la diffusion de services vidéos (e-learning ou e-entertainment) voient d'ailleurs aujourd'hui leur avenir s'assombrir, au vu du petit nombre d'internautes réellement susceptibles d'accéder à leur contenu. C'est incontestablement une des raisons de l'échec de pop.com, le site soutenu par Steven Spielberg et qui ambitionnait de diffuser à volonté des films sur le Web. Bien évidemment, pour certains services à forte valeur ajoutée, comme des applications de simulation financière, les internautes sont prêts à " supporter " des temps de chargement long, mais cela restera des exceptions. Pour les 2 années à venir, la priorité des développements Web va donc consister à optimiser les back-offices et les traitements serveurs, en partant du postulat que l'accès aux internautes restera limité à quelques dizaines de koctets/seconde. Source : Business 2.0 |
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